AC : un affreux au sommet de l’Etat
- Par Administrateur ANG
- Le 15/04/2013 à 19:24
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AC (l’Aboyeur de Conakry) poursuit méthodiquement son travail de sape contre les populations guinéennes. Cet aventurier a réussi, après plus d’un demi-siècle de pérégrinations, le tour de force d’être coopté par des groupes d’intérêts étrangers comme pièce principale d’un dispositif ayant mis notre pays en coupe réglée. Tous les prédateurs se sont donné rendez-vous en Guinée pour la charcuter.
Pour eux, le changement promis et appliqué consiste à s’approprier, par des contrats achetés en catimini, les ressources naturelles d’un pays devenu pratiquement une monarchie minière ayant à sa tête l’ « empereur des mines Alpha Condé » et son fils, le « prince héritier Mamady ». A ce titre, c’est une réussite individuelle d’AC, le problème étant de savoir jusqu’à quand va-t-il continuer à la savourer.
En effet, ce « français foncé » qui porte abusivement le titre de professeur n’était certainement pas assujetti à l’impôt sur les grandes fortunes en France. Aujourd’hui, il dispose, grâce à une « caisse unique » (en fait, sa poche unique), créée spécialement à cet effet, de toutes les recettes minières de la Guinée qu’il a prise en otage. En cas de fuite, ce qui pourrait arriver d’un moment à l’autre, le caïman AC n’aurait pas intérêt à se réinstaller en France ou à choisir les Iles Caïmans comme paradis fiscal mais plutôt la Corée du Nord, dirigée par ses frères idéologiques. Un dictateur n’est pas à l’aise dans un Etat démocratique même s’il peut y acheter tout ce qu’il veut. AC est rouge (un automobiliste ne le prendrait non pas en stop mais pour un stop au feu rouge !) et ne se sent bien que parmi les rouges.
Mais si la réussite individuelle d’AC est incontestable, que peut-on dire de sa gouvernance ? En tant que « Président », AC est plus qu’un accident de parcours ; c’est une calamité. Par incompétence, il ne cherche même pas à bien gérer le pays et, sur ce point, il est quand même réaliste. En revanche, il est sans-gêne et veut tout ingérer. Lorsqu’un affamé arrive péniblement à table, il commence à manger sans se soucier de la propreté de ses mains. AC est un affamé qui est arrivé au pouvoir ; son souci est de se servir vite et beaucoup (je ne dis pas « bien » !). C’est l’incompétence économique doublée de malhonnêteté intellectuelle.
Dans ces conditions, est-il raisonnable de demander à AC d’instaurer la démocratie, système dans lequel il ne peut survivre ? Ce n’est pas parce qu’on est incompétent qu’on est bête. Une véritable démocratie signifierait inéluctablement la fin précipitée d’AC :
a) Politiquement
Sur l’échiquier politique guinéen, le poids d’AC est insignifiant. Lors de l’élection présidentielle de 2010, AC avait été éliminé dès le premier tour. Les 18% qui lui avaient été attribués étaient le résultat d’un hold-up électoral. C’était pourtant le moment où le « mythe Alpha Condé » opérait dans toute sa splendeur : professeur d’université, opposant historique, homme aux mains propres, etc. Du mythe, on est passé à la triste réalité : incapacité à gérer, promesses non tenues, politique antinationale et violence planifiée d’un individu qui a toujours fait de la déchirure ethnique sa signature. Durant son long séjour en France, AC n’a exercé aucun mandat, même au niveau d’un quartier. Etonnant de la part d’un homme intéressé par la politique. C’est dire que politiquement, il n’est ni éloquent ni convaincant. Cependant, comme politicard, il est convaincu de réussir dans les intrigues, son élément de prédilection. AC serait incapable de gagner, même dans son soi-disant fief de Boké, des élections organisées dans la transparence.
b) Economiquement
AC s’est lancé dans la politique (pas pour la démocratie mais pour la conquête du pouvoir personnel à n’importe quel prix) mais il n’a pas de métier à proprement parler. Il se dit professeur. Mais de quoi ? Je serais ravi de rencontrer un de ses anciens étudiants. Au vu de son train de vie actuel, AC ne vit pas de la sueur de son front. Son argent vient donc de quelque part et il y a beaucoup de « quelques parts » !
c) Socialement
AC n’a pas de famille mais quelques amis, camarades et collabos. Il n’a pas d’attaches affectives en Guinée. « Empereur des mines », il ne vit pas au sein de ses sujets mais règne sur des objets, en l’occurrence la bauxite. Dans ce règne minéral, on peut se demander si cet individu a vraiment une âme !
d) Judiciairement
AC a commis des crimes de sang (n’a-t-il pas ordonné et couvert les assassinats de manifestants pacifiques ?), des détournements de fonds publics (qu’a-t-il fait des recettes de l’Etat ?) et a tenu des propos ethnocentristes visant particulièrement la communauté peule. Il doit être traduit en justice car sous son règne la Guinée est victime d’un amour de vautours : pas de bisous tendres mais des coups de bec sanglants.
Face à AC que faut-il faire ?
En Guinée, AC n’est pas un problème, il est actuellement le problème. Encore faut-il que l’opposition, certes nombreuse mais disparate et dispersée, en prenne conscience. Sa diversité constitue son malheur car AC sait jouer des divisions de l’adversaire.
On parle des législatives pour le 30 juin 2013, date unilatéralement fixée non pas par la CENI mais par AC. Mais quand est-ce que l’opposition comprendra qu’en son sein certains ne sont pas encore prêts à y aller ? Un bébé au berceau, un enfant qui court partout et touche à tout n’ont pas les mêmes besoins qu’un adulte. On devrait parler des oppositions et leur fixer un objectif commun : le départ immédiat d’AC, seule manière de débloquer la situation politique. Pouvoir tirer, c’est bien mais savoir bien viser, c’est encore mieux. C’est AC qu’il faut viser et rien d’autre. Condé peut être chassé comme Bozizé. Seule la fermeté paye.
Aller aux législatives du 30 juin 2013, avec l’opérateur Waymark serait un suicide politique pour l’opposition car la machine à frauder est maintenant installée et bien huilée. L’opposition est sur le point de se faire avoir comme si elle ne connaissait pas la perversité narcissique d’AC. Si ses principaux leaders ont des montres (réglées, semble-t-il, à des heures différentes !), AC a tout le temps et le gère à sa façon. Pourquoi lui laisser le monopole du calendrier ?
Aujourd’hui les acteurs politiques guinéens ont du mal à dialoguer. Ils se rencontrent mais ne parviennent pas à un accord. C’est désespérant qu’il faille unfacilitateur étranger pour permettre aux Guinéens de parler en toute sérénité. Encore faut-il que ce facilitateur soit au-dessus de tout soupçon. Ce qui n’est pas le cas du Général Lamine Cissé qu’AC voulait imposer. Ce Général a-t-il jeté l’éponge comme il le soutient ? Je ne le crois pas du tout. Cet officier, chargé par les Nations-Unies, pour réformer l’armée guinéenne est particulièrement nocif pour notre unité nationale. Je ne dis pas que le Général Cissé est responsable de l’ethnocentrisme dans l’armée guinéenne mais il ferme diplomatiquement les yeux sur les recrutements à coloration fortement ethniquedans les forces de défense et de sécurité en Guinée. Comment gère-t-il le budget de 11 millions de dollars US qui lui est confié à cet effet ?
Le Général Cissé n’est pas Népalais mais Sénégalais. Ce facilitateur « envoyé » alors qu’il est sur place depuis longtemps connait très bien les données démographiques et politiques de la sous-région ouest-africaine. Il ne pourra jamais nous faire croire qu’il ignore la politique ethno-stratégique de son « parent » AC.
La maladresse de l’opposition est de toujours demander à l’Onu d’envoyer un facilitateur en Guinée. Elle devait demander que l’Onu lui en propose quelques-uns et écarter, à priori, ceux qui sont déjà sous influence.
Pour terminer, une réaction à la « dadiserie » fiévreuse qui affecte la Guinée. La mère de Dadis Camara serait morte à l’âge de 103 ans. Quand on imagine l’écart d’âge entre cette «Dadise » et Dadis, on se dit que dans certaines régions l’horloge biologique des femmes est sacrément bien réglée. Plus sérieusement, la défunte n’ayant occupé aucune fonction officielle (une publication de décret de nomination serait souhaitable) ou rendu un quelconque service à la nation (art, sport, culture, etc.), pourquoi tout ce tapage médiatique ? La Guinée n’est pas une famille mais un simple enterrement a pris une dimension nationale. Aurait-on déjà oublié qui est Dadis et ce qui s’est passé un certain « 28 septembre »? En Guinée où tout est possible on va bientôt inventer la notion de « criminel héroïque ».
Je vous salue !
Ibrahima Kylé DIALLO
Responsable du site « www.guineeweb.net »
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