A l’occasion de son retour à Conakry, les partisans d’Alpha Condé investissent la rue
- Par Administrateur ANG
- Le 04/11/2019 à 09:04
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Une semaine après la mobilisation des opposants au projet de nouvelle Constitution, ce sont les partisans du chef de l’État qui se sont livrés à une démonstration de force dans les rues de Conakry, ce 31 octobre, pour accueillir Alpha Condé, de retour d’un séjour à l’étranger.
Massivement mobilisés sur l’esplanade du Palais du peuple, ce jeudi matin, les partisans de la mouvance présidentielle s’abritent comme ils peuvent du soleil à l’aide de parasols à la couleur – jaune – du RPG arc-en-ciel et à l’effigie d’Alpha Condé. Malgré une longue attente, certains emploient l’énergie qui leur reste en esquissant des pas de danse au rythme des musiques émanant d’un podium dressé pour l’occasion, où divers artistes chantent les louanges du chef de l’Etat.
Au terme d’une tournée diplomatique qui l’a successivement conduit à Sotchi, pour le sommet Russie-Afrique, en Turquie puis en France, Alpha Condé devait regagner la capitale guinéenne. L’occasion pour la mouvance présidentielle de prétendre rivaliser avec les troupes de l’opposition et de la société civile qui s’étaient mobilisées en nombre, une semaine plus tôt, pour affirmer leur refus de la réforme constitutionnelle portée par le pouvoir.
“Allons au référendum”
Dans les chansons comme sur les banderoles, le projet de nouvelle Constitution fait office de principal leitmotiv. « Je veux ! Tu ne veux pas ? Allons au référendum », peut-on lire sur les flancs d’une vingtaine de véhicules bourrés de militants. Sur des autocollants distribués à la volée, d’autres slogans viennent enfoncer le clou : « Oui à la nouvelle Constitution, c’est la Guinée qui gagne !” ; “Pr Alpha Condé, l’espoir du peuple » ; « Laissez-le achever ses chantiers »…
Autant de mots d’ordre venus contrebalancer celui – “Amoulanfé” (“ça ne passera pas”, en soussou) – adopté par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), opposé à tout projet de référendum susceptible de permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat en 2020.
« Donner aux partisans de la nouvelle Constitution l’occasion de s’exprimer »
Ce jeudi, l’administration a tourné au ralenti et la plupart des écoles de Conakry étaient restées fermées. Dès le matin, le gouvernement au grand complet s’est rendu à l’aéroport pour accueillir le chef de l’Etat. Pour le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, qui a récemment transmis à ce dernier le rapport issu de ses consultations nationales sur la brûlante question référendaire, cette mobilisation vient rééquilibrer l’expression du peuple de Guinée.
Par Diawo Barry
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