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  • Dans le jeu politique guinéen, les dés sont pipés

     

    La timide entrée en matière du gouvernement SOUARE, conditionne dès à présent, un florilège de suspicions de pressions dont il fait l’objet, pour l’exercice périlleux de sa mission en tant que  P.M, dans un contexte malsain de confusion des genres, due au manque de définition claire et précise, des contours juridiques et constitutionnels de sa fonction et de son manque de légitimité populaire, le seul critère de légitimité qui vaille en démocratie, demeurant le suffrage universel.

    Pire, les conflits de compétences sont devenus légion dans toutes les structures administratives et la guinée est le pays par excellence, de l’immoralité et de l’inconscience professionnelle, où le militaire régule la circulation et procède à des arrestations arbitraires, le policier traque la contrebande pour s’en approprier et fait le mendiant, le douanier se transforme en administrateur des finances et les fonctionnaires se font champions de l’arnaque, tout cela pour arrondir leurs fins de mois, tant la faiblesse du pouvoir d’achat a atteint un seuil critique, tandis que les responsables politiques jouent à la marionnette, en se faisant passer pour des philanthropes, l’argent public coulant à flot, dans les circuits d’organisations claniques de complaisance, à des fins de propagande.

    Le tableau est tout sauf idyllique, d’où un besoin constant de fourniture d’efforts, pour espérer un tant soit peu, embellir  cette macabre caricature.

    Qu’à cela ne tienne, on ne peut aujourd’hui remettre en cause, le processus de redressement économique et social, traduit par la volonté du peuple, au-delà des  divergences sectaires et communautaristes, qui avaient jusqu’ici servi de socle, à la politique divisionniste des gouvernants, galvaudant du coup, le principe d’appartenance des guinéens à une même famille, unis que nous sommes, bon gré, mal gré, si ce n’est par les liens du sang, tout au moins, par la terre qui nous a vu naître.

    A ce propos, il est navrant, de constater que la compréhension et surtout l’acceptation de ce principe d’appartenance commune, dépasse l’entendement de ceux qui trouvent leur compte, à nous opposer pour s’imposer, car ils ignorent tout bêtement, que le Guinéen en particulier et l’homme moderne en général, est un fruit résultant du brassage des cultures et à ce titre, il n’a aucune fierté ou intérêt à vouloir spécifier sa différence, par un illogique repli identitaire, guidé par l’instinct grégaire, car partout où il est question de différence, il y’a forcément besoin de complémentarité.

    La prise de conscience collective de l’imputabilité des causes de la pauvreté dans notre pays, à la mal gouvernance contribue cependant, à dissiper les malentendus sur les questions bassement soulevées ça et là, sur l’origine sociale de nos malheurs, et nous permet à force de dénonciation des manipulateurs, de nous accorder sur la nécessité de l‘appréciation objective de notre situation, pour trouver des solutions concrètes à nos problèmes.

    Des politiques, on attend au stade où nous en sommes, qu’ils posent des actes forts en guise d’exemplarité et qu’ils prennent enfin conscience de leur obligation morale, d’œuvrer pour le changement qualitatif et quantitatif des conditions de vie des populations, par l’association de toutes les bonnes volontés, dans un esprit de concordance et de partage de responsabilités, en passant nécessairement par la réconciliation nationale, qui ne deviendrait effective, que lorsque les vérités seront dites et toutes les vérités, fussent-elles de nature, comme le dit l’expression populaire, à remuer le couteau dans la plaie, une plaie qui a du mal à cicatriser en guinée, par manque de soins adéquats.

    Il est temps d’ouvrir le tiroir des oubliettes débordant de catalogues de vœux pieux, pour agir courageusement, à recoller les morceaux du tissu social, mis en lambeaux par les déviances de ceux qui sont pourtant, susceptibles d’être les garants de l’unité nationale.

    La tentative d’ouverture du gouvernement à l’endroit de l’opposition, est en principe une action salutaire, mais sa portée, du reste symbolique, amenuise les espoirs de reconfiguration politique, telle que souhaité par la majorité des observateurs et analystes et laisse présager une minimalisation de l’influence positive des esprits critiques, à l’encontre de l’action gouvernementale, dans ces errements et insuffisances.

    Plus que jamais, le "fighting spirit" doit continuer à être de mise et le mot d’ordre à faire prévaloir par tous les combattants de la liberté, pour l’épanouissement du peuple martyr de guinée, est que l’on doit résolument être convaincu, que le changement que nous ambitionnons pour notre pays, est possible et ce ne serait qu’au prix de notre engagement individuel et collectif, en ayant à l’esprit si besoin en est, comme source de motivation, cette belle assertion qui stipule ceci :

    Quand une cause juste, est soutenue par une foi inébranlable, il est inéluctable que la conclusion soit une victoire.

     

    BAYO Abidine

    abidinebayo@hotmail.com

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  • Quels Hommes politiques pour les prochaines élections ?

    Elections législatives et présidentielle approchent à grands pas et  les partis politiques de Guinée ne se bousculent pas pour nous présenter leurs plans pour sortir le pays de la médiocrité de gouvernance qu’il connaît.

    N’est-il pas primordial de poser dès maintenant des préliminaires qui nous permettront de choisir en connaissance de cause les femmes et les hommes qui seront amenés à conduire la Guinée sur le chemin de la bonne gouvernance.

    Sans doute que certains penseront que cette réflexion est illusoire dans la mesure où l’on présage que des élections crédibles ne pourront jamais être organisées sous l’ère Conté. Mais l’optimisme est permis depuis les évènements de janvier et février 2007 ; le peuple de Guinée reste maître de son destin et les gouvernants auront intérêt à respecter le verdict des urnes.

    Il faut signaler que la tâche ne sera pas facile d’une part pour ses aspirants au pouvoir et d’autre part pour les guinéens qui seront appelés aux urnes, frustrés par cinquante d’années de politique mal ficelée.

    Les personnes qu’ils éliront, devront commencer à poser les germes de la bonne gouvernance dès les secondes qui suivront leur prise de fonction. Cela ne sera effectif que si les électeurs prennent conscience de l’importance de ce futur choix, de cet important bulletin de vote qu’il va falloir attribuer à l’un de nos trois différents acteurs politiques :

    Les acteurs de l’opposition

    L’opposition continue profondément de muter dans notre pays depuis l’apparition du multipartisme.

    En politique, l'opposition se définit comme l'ensemble des mouvements qui contestent les décisions des détenteurs du pouvoir. On se rend compte, sur la base de cette définition, que les opposants en Guinée se comptent sur le bout des doigts. Ce paysage de l’opposition est devenu encore plus flou avec les mutations de ces derniers temps. En outre, la difficulté de nos grands partis dits d’opposition est la singularité dans laquelle chacun d’entre eux évolue en attendant la mort du Président Conté. Cette volonté de ne point vouloir s’associer aux autres n’est pas la conséquence de leurs différences idéologiques mais plutôt la résultante de la théorie selon laquelle ils seraient majoritaires, et de ce fait ils pourraient faire cavalier seul pour la conquête du pouvoir. Pourtant aucune enquête statistique, aucun résultat d’élection crédible ne vient corroborer leurs affirmations.

    Certains de ces "opposants" ont aussi joué des rôles de premier plan dans "l’émancipation" de la deuxième République. Et le paradoxe est que ces adeptes de la mauvaise gouvernance d’hier veulent devenir les acteurs de la bonne gouvernance de demain.

    Pour changer notre histoire, ne va-il pas falloir changer ces acteurs, surtout, principaux dont la responsabilité dans l’état comateux de la Guinée d’aujourd’hui,  ne fait aucun doute ?

    C’est pour cette dernière raison que nous  ne devons pas voter de façon hasardeuse sinon, jamais se pointera la fin du film de notre cauchemar.

    Pour une meilleure visibilité, la probité des acteurs politiques devra être prise en compte. A cet effet, les futurs candidats doivent déclarer et justifier leur patrimoine !

    Il existe aussi des opposants vierges du pouvoir mais tellement distants des guinéens qu’ils sont méconnus de ceux-ci. Quelle crédibilité  peut avoir un parti d’opposition ne s’adressant à ses militants qu’au moment des élections?

    Discerner les vrais opposants capables de relever les défis de demain ne sera pas chose facile. Alors dès maintenant, ceux qui veulent tourner le cours de l’histoire doivent s’atteler à rapidement convaincre les électeurs que nous sommes.

    Les Hommes au pouvoir

    La majorité (certains diront la totalité)  ne doit pas être  reconduite mais osons croire qu’il en  existe certainement des intègres parmi eux mais, hélas, difficilement repérables à cause des méthodes de gestion de leurs collaborateurs guidés par la cupidité. On ne peut sous aucun prétexte affirmer que ces Hommes doivent payer pour la gouvernance des autres. Ils ont sans doute essayé à leur niveau de faire avancer les choses mais avec beaucoup de mal. Ils continuent  de résister à la corruption et d’imposer des méthodes de travail saines. Les efforts ne sont pas vus car leurs collaborateurs font un travail peu honorable.

    Il va falloir que ces personnes se donnent encore beaucoup de mal à nous démontrer leur singularité avant qu’il ne soit trop tard.

    Qu’elles aient le courage de prendre, dès maintenant, officiellement distance du pouvoir qui continue de précariser la vie du guinéen.

    Accessoirement, le limogeage mérité de Kouyaté et la nomination déméritée de Souaré ne rendra la lutte contre les maux de la deuxième République, notamment l’impunité, aisée. L’esquive du successeur de Lansana Kouyaté par rapport aux évènements récents (grève des militaires et assassinat des civils et policiers)  prouve à suffisance qu’il ne faut pas attendre grand-chose de son gouvernement. Cependant, les caractéristiques de ceux d’entre eux en soif de changement n’auront point du mal à émerger si leur volonté est ardente, même si force est de reconnaître que la solution aux problèmes de la Guinée ne viendra pas d’un premier ministre ou d’un gouvernement, mais plutôt d’un changement de chef d’Etat et des méthodes de gouvernance !

    Des hommes nouveaux

    La destinée de la Guinée ne dépendra pas que des deux premières catégories de nos acteurs politiques. Nous avons besoin d’un renouvellement urgent de la classe politique. La Guinée a beaucoup de ses fils, dignes de ce nom, qui ne demandent qu’à être reconnus pour apporter leur pierre au développement du pays. Ils exercent en Guinée, ou ailleurs, écœurés par les agissements des hommes politiques, pensant que le système est trop infecté pour être traitable. Ils sont beaucoup plus intègres que ceux qui continuent à s’agripper à un pouvoir auquel ils doivent tout. Leur compétence et leur savoir font qu’ils ont toujours su s’assumer avec le fruit de leur travail.

    Ils sont nombreux à faire leur preuve à travers des gestions rigoureuses dans des organismes privés, des associations et dans des entreprises mondiales performantes, relevant chaque jour qui passe des défis titanesques.

    Ces "hommes nouveaux" doivent oser et se rendre dans l’arène politique.

    Ils doivent assurer leur avenir car ce serait utopique de leur demander de se sacrifier totalement pour leur pays. Cependant leur devise devrait être "intérêt personnel d’accord, mais intérêt collectif d’abord" et leur mission devrait être de réussir, seule alternative possible, après les cinquante années d’échec que nous avons connues. Désormais, c’est de l’intérêt de la nation qu’un homme politique doit trouver son véritable accomplissement, et non des détournements des deniers publics.

    La toile de la rupture, nous devons la tisser avec des Hommes vaillants à notre tête.

    Koumbassa Alassane

    koumbassa@googlemail.com

     

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  • L’espoir est-il encore permis ?

     

    La violence utilisée ces derniers temps comme ultime recours d’exigence de la reconnaissance des droits, a crée une situation plus que chaotique, laissant présager une logique d’affrontement, dont les conséquences imprévisibles contribuent à accentuer l’instabilité politique dans notre pays.

     L’exercice anachronique et autocratique du pouvoir, est sans nul doute, la cause principale des frustrations, légitimant ainsi les dérives qui se caractérisent par la manifestation colérique des revendications populaires.

    En faisant fi des principes moraux les plus élémentaires, la classe dirigeante montre à suffisance, qu’elle n’a que cure des aspirations du peuple, qui dans sa détresse, vit avec amertume et résignation, les querelles de politicards, qui se soucient plus de leur maintien, vaille que vaille, dans les rouages du pouvoir, que des préoccupations quotidiennes des guinéens.

    Les solutions d’urgence apportées aux questionnements, relèvent de l’improvisation et de la machination et ne sauraient à ce titre, constituer des réponses satisfaisantes, à même de contenter l’opinion publique.

    Le mal-être étant général, le fait de prêter une oreille attentive aux revendications d’une frange de la population, sur fond de menace de déstabilisation, avec l’usage incontrôlé de la force, crée un sentiment d’injustice chez les autres composantes de la société, qui n’ont que leurs yeux pour pleurer leur triste sort, n’ayant ni les moyens de pression, ni la volonté de sacrifices humains et matériels, dont le lourd tribu déjà payé, n’a jusqu’ici contribué qu’à accroître le désarroi.

    Le nouveau gouvernement, après moult tractations, a enfin été mis en place. Il était grand temps serait-on tenté de dire, car cet attentisme qui était synonyme de liquidation des affaires courantes, constituait un manque non négligeable, à gagner pour le pays.

    L’exercice d’équilibriste auquel s’est adonné le P.M Souaré, pour la constitution de son gouvernement, montre la difficulté de ralliement des différentes tendances que comporte le paysage politique guinéen et vu le pléthore du nombre de ministères, l’on peut sérieusement douter de l’efficacité de l’action gouvernementale, car la multiplicité des postes de dépenses étatiques, constituera un gouffre financier préjudiciable à l’équilibre budgétaire, en raison de la subsistance à ce jour, de difficultés incommensurables, dans la mobilisation des maigres ressources, nécessaires aux dépenses publiques.

    M.SOUARE, comme tous les P.M avant lui, va devoir se plier aux exigences de la difficile cohabitation  avec le général Président, sur des bases prédéfinies, lui laissant du coup, peu de marges de manœuvre dans ses prises de décisions, surtout que le clan CONTE, de par sa présence massive dans cette nouvelle équipe gouvernementale, continuera à veiller au grain et ne manquera sûrement pas de lui mettre les bâtons dans les roues, dès le moment qu’il voudra se départir de la ligne de conduite caractéristique de ce règne, à savoir, faire tout, mais avec la délicatesse de ne jamais contrarier le grand manitou, au risque de se faire éjecter à la première occasion.

    Ne dit-on pas qu’en toute entreprise humaine, c’est l’entame qui compte et c’est selon qu’on se donne ou pas les moyens de son action, qui est déterminant dans l’atteinte des objectifs.

    Or dans le cadre guinéen, la limitation des pouvoirs du P.M, laisse prédire qu’il aura du mal à œuvrer dans la sérénité, car pour ce faire, il doit impérativement opérer une véritable rupture, qui supposerait que l’on en finisse définitivement, avec les maux qui sont devenus caractériels dans le comportement atypique des guinéens, à savoir : la duperie et la fourberie, la complaisance et l’impunité, la  corruption et l’arbitraire, le clientélisme et le favoritisme, l’exclusion et la ségrégation, bref l’instrumentalisation de la misère du peuple.

    Cet état de faits, nous donne en spectacle aux yeux de l’opinion publique internationale. Mais de spectacle, il n’est question que de parodie de notre condition humaine, car notre image est sciemment floutée par les responsables de cette supercherie qui s’obstinent  à nous narguer, en se croyant impunément au-dessus des lois applicables dans les normes, à tous les guinéens sans distinction aucune..

    Par devers les contraintes institutionnelles et structurelles, le traitement des dossiers brûlants en suspens, dont entre autres, les travaux de la commission d’enquête sur les tueries de janvier et février 2007, la suite à donner aux résultats des audits et surtout l’organisation future d’élections législatives libres et transparentes, constituera à coup sûr, le gage probant, de la possibilité pour le P.M, d’évoluer dans un cadre contextuel, compatible avec sa franche volonté d’action, afin de conduire une politique saine, allant dans le sens de la noble, mais difficile mission de redressement économique et sociale, qui lui est dévolue.Pour parvenir à cette fin utile, du courage, il lui en faudra à gogo, pour ne pas se laisser déborder par la traîtrise des combinards.

     

    BAYO Abidine

    e-mail :abidinebayohotmail.com

     

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  • PAYS CHERCHE GOUVERNANTS

    La Guinée s'avance dangereusement vers le point de non retour. Pas d'autorité ! Pas d'Etat ! Pas de règles ! On est dans une jungle où celui qui a une arme se fait entendre. La division est réelle, les manipulateurs ont réussi leurs missions. La désolation est totale. Le Pays est en train de tomber en ruine. Quelle alternative à ce guêpier au peuple ? Qu'on ne nous fasse pas croire que c'est le futur gouvernement qui réglera les problèmes de ce pays plongé dans un coma profond et qui a besoin d'un vrai traitement de choc pour se rétablir. Les crises se succéderont, les signes annonciateurs de l'exténuation de la deuxième République sont désormais lisibles par tous. Il va falloir se creuser les méninges pour proposer une solution à cette insupportable situation. Puisque nous sommes incapables de nous prendre en charge, pourquoi ne pas lancer un SOS à la communauté internationale ?

    La Guinée est en train de mourir. Les divisions de ses fils, les intérêts égoïstes, le refus de conjuguer le NOUS, l'attitude des gouvernants font qu'aucune alternative n'est envisageable à court terme.

    Le rêve était permis en janvier 2007; c'est le cauchemar que nous vivons 17 mois plus tard.

    Acceptons de nous donner la main, de tisser ensemble la toile de la rupture car le destin d'un peuple ne doit plus dépendre des intérêts particuliers et mesquins d'une armée, d'une police et des gouvernants formés par cette deuxième République.

    Ça suffit !

    Koumbassa Alassane

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  • GUINEE: INTERMINABLE SUSPENS

     A quel saint se vouer ? Où allons nous ? Où veulent nous amener les protagonistes du pouvoir ? Jamais on ne s’est posé autant de questions en Guinée Aujourd’hui, ce qui se passe en Guinée est une lutte entre d’une part, les privilégiés de la république (militaires et pouvoir) et d’autre part des frustrés de la République (Pillards et opportunistes en tout genre armés.) A priori, cette lutte ne concerne pas la majorité des guinéens car il n’aura échappé à personne que les protagonistes ont un seul intérêt. Le leur. Et pour y parvenir, ou la conserver, ils utilisent la terreur. Cette situation, dont il est difficile de cerner tenants et aboutissants, laisse le peuple perplexe. On sait désormais que Conté veut garder son pouvoir. On sait que les pillards s’en donnent à coeur joie. Et les mutins ? Que veulent-ils ? Pour atteindre leur but inconnu, ont-ils besoin de prendre les populations en otage, blesser des civils, voler les voitures…bref se comporter en oppresseur? Qu’ils nous en informent le plus rapidement possible. Là on saura qu’on a affaire à deux groupes de pillards. Des pillards mutins et des pillards civils et l’on prendra acte de ce état de fait. Des militaires qui veulent agir pour le bien du peuple n’auraient jamais demandé la libération de leurs « frères d’armes » arrêtés suite aux évènements de janvier et février. Les individus arrêtés sont-ils des boucs émissaires où bien ont-ils été directement menés dans les tueries de Janvier et Février ? S’ils sont impliqués dans ces tueries, de qui ont-ils reçus les ordres ? Les mutins ne nous disent rien là-dessus. Est-ce juste une stratégie pour faire diversion ? Si tel est le cas c’est une sacrée stratégie ! Dans ces moments d’incertitudes, il nous appartient à nous Guinéens de préserver le seul héritage qui est le dévouement de nos frères et soeurs tombés pour avoir voulu arpenter le chemin de la démocratie véritable. Refuser d’être unis dans ces moments de doute, c’est oublier leur combat. Et on ne le dira jamais assez, le problème de la Guinée, ce n’est pas une ethnie, ce n’est pas une région, ce n’est pas une communauté ! Le problème de la guinée, c’est un problème d’Hommes, et plus exactement un problème de gouvernance ! Prenons acte de cela et refusons de nous laisser manipuler par les intrigues ethniques. Il y va de la stabilité du pays.

    Koumbassa Alassane

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  • GUINEE: ATTERRISSAGE FORCE POUR LE P.M LANSANA KOUYATE

     La nouvelle de la destitution du P.M, est tombée comme un couperet, mais pour nombre d’observateurs de la situation politique guinéenne, elle ne peut faire l’effet d’un scoop. En effet, depuis un certain temps, le compte à rebours de cette dégringolade a été enclenché, car en plus des désaveux cinglants essuyés de la part du général, des voix, de plus en plus dissidentes, s’élevaient pour réclamer son départ, tant la déception était grande, par rapport aux attentes des populations, dont le ras-le-bol, qui s’est manifesté à travers les évènement tragiques de janvier et février 2007, avait pourtant conduit à la nomination. Le vol plané se termine donc en chute libre. Sur les véritables raisons de ce limogeage, les spéculations vont bon train et d’aucuns estiment que les rapports d’audit publiés ces derniers jours, concernant l’opacité de la gestion calamiteuse des services publics, a de façon opportune, précipité cette décision du général, dont l’entourage se trouve quelque part, trempé jusqu’au coup, dans les malversations financières compromettantes, qui auraient causé leur perte, en cette période de lutte fratricide de conquête et/ou de reconquête du pouvoir, l’après Conté, se profilant inéluctablement à l’horizon. Encore une fois, le vieux général dégaine sa baguette magique. Comme à l’accoutumée, il use sans coup férir, de son pouvoir discrétionnaire, que lui confère la loi fondamentale guinéenne, de nommer et de révoquer qui il veut, comme il veut et surtout quand il veut, tout cela, dans un contexte de confusion et de mélange des genres. Par cet acte, le général vient à coup sûr, de tuer l’esprit des accords tripartites, ayant favorisé l’entame de ce processus dit de changement, qui tient tant les guinéens à cœur, mais qui malheureusement, dans les conditions d’exercice du pouvoir de l’administration Kouyaté, ont contribué à exacerber les clivages et les divisions. Lansana Kouyaté a failli, parce qu’il n’a pas su honorer ses engagements, au regard de la feuille de route, dont il avait pour mission de mettre en vigueur. Son bilan politique en tant que P.M de consensus est plus que mitigé et il serait prématuré d’en tracer les contours exacts, de façon exhaustive. Une chose reste claire, il a fait ce qu’il pouvait, comme il le pouvait et surtout comme il l’entendait. Des oppositions de principe à sa vision de la gestion politique et de l’administration publique, il y’en a eu pas mal durant ses 15 mois passés à la primature et aussi variées et contradictoires que soient les prises de position par rapport à son règne, l’avenir déterminera les torts et les raisons des uns et des autres. On ose cependant espérer qu’il aura le courage politique de déterminer désormais, son appartenance à quelque bord que se soit, pour espérer un jour, briguer un poste électif, en toute indépendance et surtout, en toute légitimité, car autrement, ce serait donner un gage sûr d’acharnement, à tous ceux qu’il considère comme ses détracteurs. Avec la nomination du nouveau P.M en la personne de M. Ahmed Tidiane Souaré, c’est un nouveau départ serait-on tenté de dire, mais en fait de départ, on essaye toujours de prendre un hypothétique élan, qui a chaque fois, est abruptement coupé, par des rebondissements, qui perturbent le cours normal des évènements. Aujourd’hui, les guinéens ne peuvent être euphoriques et ils se trouvent dans l’expectative. Depuis le temps, ils ont reçu tellement de coups, qu’ils ne peuvent plus se permettre d’avancer à découvert, en croyant naïvement au miracle. Au point, où nous en sommes, comme profond sentiment, c’est le scepticisme qui l’emporte, car le combat contre les sournoiseries du système, est loin d’être gagné, tant que les décideurs politiques ne daigneront, assumer consciemment, leurs choix et leurs responsabilités, dans cet état de décrépitude du peuple de guinée. Nul besoin, de se mettre en branle, dans le déballage de la litanie des maux de notre société, car à force d’en avoir parlé, ils se trouvent encrés dans notre subconscient même. L’alternance politique, les remaniements ministériels ou le renouvellement de l’administration dans un contexte de démocratie, sont nécessaires et souhaitables, car cela contraint les gouvernants à un devoir de résultats, qui seul, cautionne la confiance des administrés lors des consultations électorales. Mais en guinée, les hauts cadres de l’administration, sont souvent soumis à une pression morale, que crée ce climat d’instabilité permanente, qui ne garantie aucune assise et se sentant constamment sur une chaise éjectable, ils se croient instinctivement obligés, d’assurer leurs arrières, en se constituant sur le dos des populations, des mannes financières qui frisent le scandale. L’organisation du cinquantenaire initiée par Lansana Kouyaté, s’il faille nécessairement le célébrer, doit être l’occasion ultime à mettre à profit, pour réconcilier les guinéens, dans un esprit de justice sociale, qui passerait nécessairement, par la reconnaissance des forfaitures, dont les responsabilités doivent êtres situées et assumées pleinement par leurs auteurs. Pour ce faire, des commissions de travail doivent être instituées, pour tabler sur les aspects politique, économique et social de la marche de guinée en tant que nation, de l’indépendance à nos jours, afin de déterminer les innombrables erreurs de parcours et d’en tirer des enseignements utiles à notre avancement. La continuité de l’Etat suppose que le nouveau gouvernement reprenne à son compte, les acquis sociaux obtenus de longue lutte, aussi minimes soient-ils, pour donner un sens positif au combat du peuple de Guinée, qui n’a aujourd’hui, comme seule exigence, que les dirigeants se mettent au travail, au service exclusif du peuple, dans un esprit patriotique. M. Ahmed Tidiane Souaré, en sa qualité de P.M, malgré ses premières déclarations de bonne intention, sera jugé à l’œuvre, car en Guinée, les promesses sont une chose et la réalité tout autre. On a plus qu’à laisser le temps au temps et on verra bien la suite.

    BAYO Abidine

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  • GUEGUERRE DE COURTISANS

     Les leaders d’opinion que constituent les hommes politiques, ont pour devoir moral, d’analyser la problématique de l’amélioration des conditions de vie des populations et de proposer, ne serait-ce que des ébauches de solutions, dont les conséquences bénéfiques, dépendent de la perspicacité et de la pertinence des propositions, conditions favorables de l’adhésion et de la participation effective du peuple souverain, au processus de changement engendré. Dans l’ubuesque situation guinéenne, le sentiment diffus d’une instabilité politique permanente, entretenu par nos dirigeants, dans leur quête absolue du pouvoir, demeure préjudiciable, au développement économique et social, sapant du coup, le moral des plus optimistes, en raison de la transformation progressive de nos rêves en cauchemars. Putain ! Que les puritains ne s’indignent, parce qu’on assiste impuissamment, à travers cette déloyale guerre psychologique, à une sorte de viol spirituel du peuple de guinée, de la part des lèche-culs, dont la salive dégoulinante, salit impunément, la mémoire des morts et la conscience des vivants, de telle sorte que même les rites sacrificiels, ne sauraient laver les souillures de l’âme. Voltaire ne disait-il pas à propos qu’aux vivants, on doit des égards, mais aux morts, on doit la vérité. Aussi, l’histoire montre que le sacrifice des valeurs au nom d’intérêts à court terme ou d’une stabilité d’apparence, n’engendre que la frustration, le désespoir et la violence. C’est pourquoi, dans les conditions normales de pratique de la bonne gouvernance, ne devrait devenir décideur politique, un parvenu que l’on impose par favoritisme, car ce serait la porte ouverte aux genres de dérapages, auxquels on assiste aujourd’hui en guinée, du fait que des personnes se retrouvent à des postes de commandement, non pas par conviction et en fonction de leurs compétences et aptitudes, mais simplement parcequ’en raison de leurs relations de proximité avec les décideurs, dont ils viennent élargir le cercle vicieux de partisans acquis à la cause, ils se retrouvent éblouis par les privilèges, en se délectant avec un zèle, sans commune mesure, à travers leur soutien indéfectible, aux actions même avilissantes et asservissantes de ces derniers. Le plus inquiétant, c’est le fait d’accepter aveuglément, le dicta des chefs sans discernement aucun, pour dirait-on, une question de loyauté et de reconnaissance de pseudos bienfaits, qui ne sont en réalité, que des calculs politiciens machiavéliques, de positionnement ou de repositionnement. La réplique de la part des patriotes, requiert une implication et une vigilance de tous les instants, en ayant constamment à l’esprit, qu’en dansant avec des aveugles, il faille jouer des coudes et de la voix, pour les faire comprendre qu’ils ne sont pas seuls sur la piste, d’où la nécessité vitale pour tous ceux qui, parfois avec l’énergie du désespoir, combattent les tares du système, de persévérer dans la stigmatisation et la dénonciation des comportements néfastes à notre épanouissement, qui nous astreignent à accepter le fatalisme de la misère, comme un destin immuable. Les attitudes sous-tendues par l’entendement absolutiste de l’exercice du pouvoir, privilégiant les rapports de forces, dans une configuration hétéroclite du paysage politique, ne saurait faire honneur aux dirigeants, car leur investissement physique et moral, n’a de mérite que dans l’application des principes universels de la démocratie, garantissant la justice sociale. Le manque criard d’autorité de l’actuel gouvernement, dû à l’incoordination de ses actions, crée une situation explosive, qui se manifeste entre autres, par les dissensions au sein du patronat, l’instrumentalisation des revendications syndicales, les manœuvres dilatoires du clan Kouyaté, la tentative de démarcation du ministre des finances, dont l’action bien que saluée par la plupart des critiques, demeure comme un grain de sable dans l’immensité océanique, les manipulations de l’entourage présidentiel et les maladroites et peu crédibles arbitrages des institutions républicaines. Et dire que la devise de la république est : Travail-Justice-Solidarité. On aurait pu faire des envieux si, ces magnifiques mots se traduisaient dans notre réalité. A tous les chelous, on ne peut que souhaiter une chose : fire burn them all… BAYO Abidine

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  • GUINEE: L'EXTASE POUR CENT BUS

     Tandis que de nombreux gouvernements des pays de la sous région s’efforcent de relever, chaque jour qui passe, des défis titanesques pour améliorer les conditions de vie de leur population, notre gouvernement de consensus s’auto congratule d’avoir importé une centaine de bus pour, dit-on, soulager les pauvres populations de Conakry. Si la volonté de ces gouvernants est de rompre avec les maux qui ont toujours gangrené notre pays, alors ils feraient mieux de déloger ces mauvaises pratiques, notamment les gestions calamiteuses, faisant partie du fonctionnement de la République depuis maintenant cinquante ans. La volonté n’est pas de critiquer ou de jeter du discrédit sur l’importation de ces 100 bus mais plutôt d’attirer l’attention sur plus de sérénité et de vigilance. Il est utile de rappeler, qu’en Guinée, ce n’est pas parce qu’on a les moyens qu’on atteindra forcément la fin : nous avons une entreprise s’occupant de la distribution d’eau mais nous manquons cruellement d’eau dans nos pompes, nous avons une entreprise distribuant de l’énergie mais notre quotidien est rythmé par les seules lumières du soleil et de la lune, nous avons une commission chargée de faire des enquêtes sur les évènements de janvier et février mais nous n’avons eu aucun coupable, nous avons des magistrats et des tribunaux mais une sérieuse carence en justice n’est plus à démontrer ;alors permettez nous de douter du fonctionnement pérenne des ces bus qui ne pourra se faire sans une gestion saine et rigoureuse. Refusons de croire, du moins pour l'instant, que maintenant qu’on a des bus, le guinéen n’aura plus de problème de déplacement. Ce gouvernement doit utiliser le résidu de confiance placé en lui pour accomplir avec sérénité et rigueur la mission qui est la sienne. La place n’est aucunement à l’auto congratulation mais plutôt au travail !

    Koumbassa Alassane

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