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Actualité

 

  •  L’ancien président français Jacques Chirac disait : Rassembler est un idéal: les hommes sont divisés à l’intérieur d’eux-mêmes, pourquoi ne le seraient-ils pas dans la vie sociale ?>> Ce faisant, il n’y a rien de spécifique à ce que la gestion politique dans un pays, se trouve confrontée à des particularismes fondés sur des opinions diverses et des prises de position partisanes, dans un environnement régi par des règles démocratiques. Le débat n’en est que enrichi, si bien évidemment, la finalité est la recherche de meilleurs moyens de résolution des problèmes communs à la société. Un cadre de concertation garantissant la liberté d’expression constituerait ainsi, un gage sûr d’amorce d’une dynamique de dialogue et d’échange, favorisant la matérialisation des objectifs assignés. Malheureusement, dans notre cher pays, on peine à asseoir cette mentalité bienveillante, qui voudrait que chaque citoyen soit intrinsèquement considéré, comme potentiellement apte à apporter sa modeste contribution à l’édification nationale. Cet état d’esprit nécessite de la part des dirigeants politiques, une certaine ouverture et une acceptation de la remise en cause de leurs choix, si ceux-ci sont jugés aux yeux des observateurs et des administrés, contraires à l’intérêt général. La fonction d’homme politique est sujette à appréciation et les hommes et femmes qui ont la charge de l’assurer, se doivent d’honorer leurs engagements et leurs promesses car le statut particulier dont ils bénéficient, est consécutif au choix porté par les citoyens en leurs personnes du fait, qu’en plus de la confiance placée en eux, ils estiment convenable, leur capacité à œuvrer invariablement dans le sens des attentes de la population. Ainsi, que l’on soit Conté ou Kouyaté- incompatible, ne relève certainement pas d’une quelconque machination ou d’une simple volonté de nuisance de la part de tous ces guinéens, qui dénoncent la mal- gouvernance car, en fondement de leur intégrité et de leur sincérité, leurs agissements s’inscrivent dans une logique constructive de changement amorcé, dont on ne veux perdre les acquis, aussi minimes soient-ils, avec l’espoir de voir enfin la Guinée ne pas avancer à reculons et en finir définitivement avec le système de turn-over qui a jusqu’ici caractérisé l’évolution en dents de scie de notre pays. Il est à supposer que malgré la conjoncture internationale et les méfaits de la mondialisation sur les pays en voie de développement, le décollage économique de la guinée et des pays africains en général, est inéluctable en raison non seulement, des immenses potentialités de ceux-ci, mais aussi et surtout à cause de la forte probabilité de l’orientation des marchés financiers vers les pays émergents. L’investissement est la clef de voûte du développement économique et les détenteurs de capitaux, pour la raison toute simple de leur objectif à faire plus de profits, seront enclins à investir sur les nouveaux marchés, compte -tenu de la saturation des marchés des pays dits développés et concomitamment de la régulation de ces derniers, par ce que l’on qualifie de main invisible d’Adam Smith, qui de par les mécanismes de la supériorité de l’offre de biens par rapport à la demande, consécutive à la surproduction, font baisser les prix et par ricochet les bénéfices réalisés. Et , l’Afrique comme le chante TIKKEN JAH FAKOLY est un continent vierge où tout reste à faire et c’est en cela que l’espoir est permis. Néanmoins, cette possibilité n’est envisageable que dans la mesure de l’exercice de la bonne gouvernance, avec un cadre juridique qui garantisse les investissements, mais aussi avec une meilleure orientation des choix politiques quant aux priorités de développement. En effet, en Guinée tout est priorité; il n’en demeure pas moins que le fait de vouloir s’attaquer en même temps à tous les secteurs d’activités, peut-être considéré comme une erreur d’appréciation, en raison de la faiblesse du budget d’investissement à la disposition de l’Etat, dont les ressources reposent essentiellement sur les recettes minières et les subventions des institutions de breton Woods, du fait de la non perception ou peu des recettes fiscales qui devraient normalement constituer la quintessence de ses avoirs. Les conditions d’un développement économique, supposent nécessairement la réalisation de préalables dont entre autres, l’eau, l’électricité, les moyens de communication et l’auto- suffisance alimentaire par le développement de l’agriculture. En outre, les secteurs de l’enseignement et de la santé bien que primordiaux, constituent des investissements à long terme, dont les retombées ne sont visibles que dans la durée, alors que la population guinéenne, après toutes ces années de privation, attend avec impatience, des résultats palpables sur le terrain ; c’est pourquoi il est nécessaire de mettre un accent particulier sur des secteurs porteurs de croissance, tels la production minière dont la révision des contrats d’exploitation, doivent permettre l’implantation de toute la chaîne de production, pour ce qui par exemple de la bauxite, allant de l’extraction de minerais à la transformation en aluminium, boostant ainsi considérablement l’emploi des jeunes et dont l’accroissement des revenus, permettra une meilleure allocation des ressources générées, qui ne seront exclusivement plus cantonnées, qu’au seul remboursement de la dette publique. La valorisation du secteur privé par l’adoption de mesures incitatives à l’investissement et à l’entreprenariat, sera de nature à promouvoir la production locale nécessaire à la rentrée de devises, résultant d’une balance commerciale positive avec la réduction considérable, de notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur, pour ce qui est des denrées de première nécessité. La vulgarisation des techniques modernes de communication, permettra une viabilisation et une plus grande efficacité de l’administration, qui doit être mise aux normes par des séminaires de formation et de perfectionnement, car l’un des problèmes et non des moindres de l’administration guinéenne, est sa non maîtrise des procédures de décaissement des fonds d’aide publique au développement accordés par nos partenaires. Faisons œuvre utile, en ciblant des axes stratégiques de développement qui tiennent compte des spécificités de notre pays pour que les différents secteurs d’activités bénéficient de façon spontanée d’un effet domino, en prenant soin d’associer toutes les compétences pour éviter une dispersion des énergies.

    BAYO Abidine

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  • RENCONTRE AVEC SYDIA TOURE

     En ce Samedi 06 Octobre 2007, Mr Sydia Touré président de L’UFR, a été reçu par la Fédération UFR-France, rencontre élargie aux militants et sympathisants résidant à Paris et Ile de France. De retour d’une mission de travail aux USA et malgré un agenda bien rempli, il a tenu à honorer de sa présence cette réunion, afin de débattre de la situation actuelle au pays à la veille des prochaines élections législatives. Un brin amuseur, il a fait un état des lieux détaillé, des actions menées sur le terrain, avec les difficultés rencontrées depuis les évènements douloureux qui ont conduit à la nomination du premier ministre et la constitution d’un gouvernement dit de transition, jusqu’à la création de la commission électorale nationale indépendante(CENI), qui selon lui n’est nullement la cause du report des élections, puisque malgré les réticences dues à un manque de consensus quant à la représentativité des partis politiques au sein de cette commission, la création de celle-ci a été effective avant la prise de décision de ce report. Après un brillant exposé, il s’est prêté aux questions de l’auditoire et cet exercice a été pour lui, l’occasion de lever les équivoques sur des sujets brûlants de l’actualité, avant de conclure, en attirant l’attention des participants sur le fait que malgré les difficultés du moment, le gouvernement actuel peut dans une certaine mesure, être considéré comme un moindre mal, comparé à l’accumulation du pouvoir dans les mains de Lansana Conté, dont le départ est la seule alternative, pour une véritable sortie de crise dans notre pays. En attendant que cela n’arrive, il estime que le combat doit continuer avec les moyens du bord et il se réjouis surtout que L’UFR soit actuellement en guinée, le seul parti politique, capable de fédérer les différentes sensibilités, en raison de sa nette démarcation par rapport aux autres partis, pour ce qui est des comportements sectaires et surtout à cause de son implantation sur toute l’étendue du territoire national.

    BAYO abidine

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  • Elections législatives 2008 - le jeu en vaut la chandelle

     Le tour d’horizon de l’actualité politique en guinée et les conditions actuelles d’exercice du pouvoir, laissent présager l’illusion d’un changement de donne favorable à l’évolution des mœurs. Pour s’en convaincre, il suffit de fréquenter les cercles de réflexion et de débat sur l’avenir immédiat de notre pays pour entendre débiter des discours empreints d’appréhensions qui en disent long sur l’état d’esprit des uns et des autres à la veille de ces échéances. La principale exigence des partis politiques d’opposition pour la garantie de la tenue d’élections libres et transparentes, a été la création d’une commission électorale indépendante acquise après moult tractations, bien que sa composition n’ait encore été rendue public, mais dont les prérogatives sont comme on le sait, limitées de par sa subordination au ministère de l’intérieur, véritable acteur de l’organisation logistique et matérielle de ces consultations. Dans un pays de droit et de respect des règles démocratiques, une telle disposition ne pouvait susciter d’inquiétude particulière, parce que la transparence serait naturellement de mise. Malheureusement dans notre pays, l’expérience a prouvé à maintes reprises, qu’élections riment souvent avec intimidations, affrontements et pratiques frauduleuses, dans le but unique de créer la confusion, favorisant ainsi la confiscation du pouvoir par ses tenants, avec le prétexte fallacieux, d’éviter à la guinée, l’implosion sociale, attitude qui en réalité, ne fait qu’ exacerber le sentiment d’injustice et de haine et le manque total de confiance des populations en nos institutions républicaines. Le gouvernement de transition du premier ministre Lansana Kouyaté, était censé cette fois-ci, palier à ses insuffisances en adoptant une position de neutralité qui le mettrait au-dessus de la mêlée, lui donnant un rôle d’arbitre dans l’organisation et la supervision de ces joutes électorales, mais à voir l’évolution des évènements ces derniers temps, il y’a vraiment de quoi ne pas en avoir foi. Les différents partis d’opposition sont pour leur part, l’apanage de leurs dirigeants respectifs, auxquels les électeurs potentiels identifient les méthodes d’action et de gestion ainsi que leurs objectifs personnels, comme le reflet de l’idéologie préconisée par les entités politiques qui les soutiennent. Pareil tableau laisse dubitatif dans la mesure où, l’affirmation du leadership est conditionnée par des considérations d’ordre matériel et financier, toutes choses qui restreignent indéniablement la crédibilité des leaders s’inscrivant dans cet ordre d’idées, en témoignent les vaines tentatives de Mamadou Sylla pour s’accaparer des rênes du PUP ainsi que le forcing actuel de Cellou Dalein Diallo pour ce qui est de l’UPR. A ce sujet, la probité morale des intellectuels guinéens en particulier, exige d’eux dans une logique constructive, qu’ils ne soient ni caution, ni moyen d’une cause qui n’est pas la leur, surtout si elle est de nature à compromettre la cohésion sociale qu’on a actuellement bien du mal à préserver. Les fonctionnaires se doivent eux- aussi, d’avoir le courage d’afficher leurs opinions politiques et la possibilité de se prononcer librement, sans crainte de chantage, de harcèlement moral ou de sanctions administratives disciplinaires arbitraires, de la part de certains des chefs hiérarchiques qui ont tendance à tracer et à imposer une ligne de conduite électorale à leurs subordonnés, en espérant ainsi préserver les privilèges du système qui assure leur promotion. Bien qu’aucun sondage ne puisse l’étayer, on devine aisément que la tendance préférentielle au sein de l’opinion publique nationale se porte sur les « grands partis » que sont le PUP, l’UFR, l’UPR et le RPG, qui sont véritablement les seuls, susceptibles de tirer leur épingle du jeu, compte- tenu des potentialités que leur confère leur implantation géographique sur plus ou moins, l’étendue du territoire national.Et pour une fois, avec l’espoir de l’application stricto-sensus des dispositifs réglementaires relatifs au fonctionnement démocratique de la CENI, l’opposition peut espérer une percée significative, car le PUP parti au pouvoir, se trouve miné par ses dissensions internes qui fragilisent chaque jour davantage sa cohésion et sa main-mise sur les affaires publiques. Dans cette optique, un choix cornélien s’impose à tous quant à la préférence à accorder à tel ou tel autre de ces partis. Ce choix, aussi pertinent qu’il soit, doit sincèrement être motivé, par une conviction personnelle, déterminée par le seul souci de croyance en la capacité de ces partis, à proposer aux guinéens, un model de société bâti sur les valeurs universelles de tolérance, de paix et de prospérité pour tous. De ces élections, dépendra la nature du paysage politique guinéen dans les années à venir et dont l’impact sur le processus de développement, sera déterminé par les mécanismes de décision et de gestion futurs, des décideurs que nous auront choisi pour nous gouverner. Dans l’objectif d’influencer le cours de notre destin commun, l’abstention, bien qu’un droit constitutionnel, doit être perçue comme une démission de la part des guinéo-pessimistes et des défaitistes, qui ne croient plus en l’avenir du pays, alors qu’impératif est, l’opportunité de saisir cette occasion pour faire valoir nos droits en assumant pleinement nos devoirs de citoyens. Comprenons que chaque voix aura son pesant d’or et pour l’avènement tant souhaité d’une guinée libre et prospère, engageons nous résolument dans la voie du changement amorcé et faisons nôtre, le fameux appel de Jean Paul II : N’ayez pas peur ! Le renouveau est sans aucun doute à ce prix. BAYO Abidine

    Abidinebayo@hotmail.com

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  • La gloire perdue

     C’est évident qu’en dehors des frontières africaines, l’évocation du nom de la Guinée prête souvent à confusion à cause probablement de son homonymie avec d’autres pays, mais certainement aussi, parce que son degré de rayonnement dans le concert des nations est presque insignifiant. N’est-ce pas là, une raison suffisante de déception pour tout guinéen patriote, nostalgique d’un passé peut glorieux sur le plan interne à cause des exactions et des privations subies par le peuple guinéen en raison de la politique de la dictature qui régnait, mais encore présent dans la mémoire collective au niveau international. Les anciens se rappellent au bon souvenir des énergiques prises de position anti-coloniales et anti-impérialistes de Sékou Touré et les hauts faits d’arme des soldats guinéens dans les luttes de libération en Afrique. On se souvient aussi des guinéens qui s’illustraient dans le domaine culturel à chacune de leurs sorties pour représenter le pays à l’extérieur et défendre les couleurs nationales.Le Hafia Football Club, les Ballets Africains de Guinée, Le Bembeya Diaz National, Les Amazones de Guinée, pour ne citer que ceux-là, faisaient alors la fierté de tout un peuple, uni derrière ses héros qui avaient conscience de l’importance stratégique, des combats qu’ils menaient. La raison de leurs succès respectifs, était due essentiellement à la motivation profonde qui les animait de par le conditionnement psychologique dont ils faisaient l’objet de la part des dirigeants d’alors, qui considéraient la culture comme une arme de propagande politique au service de la cause commune.Pour tous ces hommes et femmes qui nous ont honoré, une seule chose était essentielle : ils étaient guinéens et fiers de l’être et à ce titre, ils se sont battus corps et âme dans chacune de leurs missions et la Guinée était en cela, honorablement qualifiée d’ambassadrice de la culture africaine. On s’étonne de voir que malgré les difficultés du moment, les ballets africains continuent toujours à rafler la mise à ses participations aux différents festivals, alors que le football guinéen a complètement perdu ses lettres de noblesse, pendant que les amazones de Guinée sont tombées dans les oubliettes. Le football, discipline sportive avec ses exigences physiques, connaît sa traversée du désert pour la raison toute simple que les anciens du Hafia et toute cette génération, ayant atteint la limite d’âge qui ne leur permettait plus de pratiquer, les conditions n’avaient pas été crées pour assurer une relève digne de ce nom et l’avènement de la deuxième république n’a pas favoriser l’épanouissement de la jeunesse dans ce domaine parce que ne constituant malheureusement pas une priorité pour les nouveaux dirigeants. Par chance, les Ballets Africains quant à eux, malgré la faiblesse des moyens mis à leur disposition, bénéficient de l’expérience des anciens qui transmettent leurs savoirs et connaissances à la jeune génération avec un patrimoine culturel exceptionnel. La Guinée possède sans aucun doute, des potentialités et des talents qui ne demandent qu’à s’affirmer, mais faudrait-il pour cela que les décideurs politiques comprennent que les besoins des guinéens sont certes immenses, mais les moyens étatiques étant limités, une gestion rigoureuse et efficiente des deniers publics s’impose pour favoriser un développement harmonieux des différents secteurs d’activité. A chaque époque, ses mœurs et de nos jours, on dit que l’argent constitue le nerf de toute guerre. Mais au-delà de l’aspect strictement financier, les citoyens ont besoin de se sentir concernés par les problèmes de leur pays et surtout d’avoir le sentiment fort que les hommes et femmes auxquels ils ont fait confiance pour présider à leurs destinées, font preuve de courage, de dynamisme et surtout de patriotisme en guise d’exemple à suivre.

    BAYO Abidine

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  • Prémices de lendemains désenchanteurs

    Prémices de lendemains désenchanteurs: L’homme se définit entre autres, comme étant le reflet du milieu social qui l’a vu naître et grandir. Nous guinéens, ne pouvons constituer l’exception qui confirme cette règle et par voie de conséquence, nous pensons et agissons en fonction de notre héritage culturel et politique dont les principes basiques, trouvent en partie leur fondement dans les régimes qui nous ont gouverné jusqu’à nos jours. Des années Sékou Touré, on était censé cultiver les principes d’égalité et de solidarité qui caractérisent théoriquement les régimes de type socialiste. Mais malheureusement, les déviances autocratiques de la classe dirigeante de l’époque, ont contribué à fragiliser le tissu social. Le brusque changement d’orientation politique qui s’ensuivit avec l’avènement de la deuxième république et son option pour un libéralisme sauvage, a été de nature à favoriser mesquinement les tensions. A ce jour, les prodromes d’une ère de renouveau ne sont pas visibles à l’horizon et force est de reconnaître, qu’on est loin de sortir de l’auberge, si l’on suppose que la fin de règne du général CONTE est synonyme de règlement définitif des maux qui nous assaillent, sans tenir compte des causes véritables qui les engendrent. L’expérience n’enseigne t-il pas qu’il ne faut jamais regarder là où l’on tombe, mais bien où l’on trébuche et ce faisant, quand adviendra une fois de plus, une période de tensions et d’interrogations, après un probable changement de régime, les guinéens ne doivent pas prétexter souffrir de torticolis pour tourner la tête et voir le long et sinueux chemin parcouru afin d’admettre en toute objectivité, qu’ayant semer le vent, on ne pouvait s’attendre qu’à récolter la tempête. Tout comme les années dites de révolution ont indéniablement eu des conséquences fâcheuses sur la période de vaches maigres que nous vivons actuellement, les années CONTE auront forcément des répercussions dans l’avenir, car tout porte à croire, que le cycle infernal de la misère, conditionné par la gestion calamiteuse de la chose publique, due essentiellement à la mal gouvernance, continuera sa rotation. Tous les ingrédients sont réunis pour que l’on s’inscrive dans une logique de perpétuel recommencement, pour n’avoir pas su tirer des leçons des échecs du passé. L’esprit de clan est encré dans la culture politique guinéenne et les acteurs présents sur la scène, sont tous ou presque, de cette vieille école dont les pratiques habituelles avilissantes, sont devenues comme une seconde nature dont on ne peut espérer un changement qualitatif significatif, susceptible de leur faire changer leur cap idéologique, qui est actuellement érigé en système de dépendance et de connivence, dont les méthodes anachroniques et pernicieuses subsistent au-delà de leurs volontés individuelles, car ils sont quelque part eux-mêmes, embourbés dans une sorte d’engrenage. Le redressement politique et économique en guinée, s’avère une tâche éléphantesque, mais ne dit-on pas qu’à cœur vaillant, rien d’impossible. La seule et unique personne qui a les cartes en mains pour nous sortir de ce bourbier, c’est le premier ministre Lansana Kouyaté, qui ne peut prétendre de pas avoir les coudées franches dans son action gouvernementale, dont il doit s’en donner les moyens de la politique et assumer pleinement ses responsabilités. En attendant, pour tout le peuple de guinée, il est comme un berger qui a charge de diriger son troupeau. A lui donc de le conduire vers des pâturages ou vers des terres arides. Espérons avec les critiques qui pleuvent en ce moment en son encontre, qu’il saura opportunément faire dorénavant, des choix judicieux pour le bonheur de tous. BAYO Abidine

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  • Trêve de papotage:

    L’on croyait révolu, le temps de la folklorique ²mamaya² au service du culte de la personnalité, avec son corollaire de pratiques de bassesse, ni foi, ni loi de la part de véreux marchands d’illusions, qui manipulent les consciences, pour que perdure ce système dont ils profitent si bien, en faisant perdre de vue les nobles objectifs de croissance économique et d’épanouissement social dans notre pays. Les bonnes consciences, s’évertuent depuis tant d’années à favoriser tant bien que mal, l’éveil des mentalités pour que l’action politique soit au service exclusif de l’amélioration des conditions de vie de nos populations et paradoxalement, les critiques aussi acerbes fussent-elles, peinent à trouver des échos favorables au sein de la classe dirigeante qui se mue chaque jour d’avantage en génératrice de désillusions et de désespoirs. La preuve de toute bonne volonté humaine, se traduit par les actes et la reconnaissance du mérite s’acquiert mais ne s’impose point comme nous le font vivre les différents comités de soutien d’on ne sait qui et pourquoi. La période dite de transition que nous connaissons actuellement, était censée réconcilier les guinéens, en favorisant l’instauration d’un climat de paix et de transparence nécessaire à l’organisation future d’élections démocratiques à même de créer les conditions d’un développement harmonieux de la nation. Malheureusement, les ambitions personnelles priment comme toujours sur le bonheur collectif en témoignent les agissements de personnes insouciantes, dont les prises de position partisanes ne sont déterminées que par l’appât du gain que leur font miroiter des personnalités politiques trahissant sans scrupule, la confiance ô combien honorifique, placée en eux par le peuple. Il est pathétique de constater qu’on est encore en guinée à se positionner les uns contre les autres pour favoriser l’ascension politique de personnes, dont le seul et unique but apparent est de s’emparer du pouvoir, quitte à ce qu’elles ne se soucient guère des aspirations des populations. Les démocraties modernes se caractérisent par l’adhésion des masses populaires aux programmes de développement des partis politiques, dont les membres égaux en droit et en devoir, ne font valoir que leurs compétences et leurs qualités pour occuper un poste de responsabilité. En guinée par contre, on a tendance à se morfondre et à se confondre en conjectures devant nos dirigeants pour espérer avoir leur faveur en leur plaçant sur un piédestal d’où ils ne pensent jamais redescendre. Et pourtant, en ce monde ci- bas, rien n’est éternel, raison de plus pour se préoccuper de l’héritage que l’on est susceptible de laisser aux générations futures qui ne manqueront pas de l’apprécier à sa juste valeur. La vie de l’homme est trop courte pour ne pas la sacrifier en tergiversations. L’honneur et la dignité requièrent qu’en la traversant, on la marque d’une empreinte positive indélébile de par notre apport à l’édification de la société dans laquelle nous vivons. Que d’encre coulé, que de salive gaspillée, dans la tentative de mobilisation et de fédération des esprits progressistes et se rendre compte finalement que le combat est loin d’être gagné, prétexte pour ne pas baisser la garde. Nous avons actuellement le vent en poupe et plus que jamais des raisons évidentes d’y croire, malgré les apparences et le climat délétère ambiant. Tâchons donc de ne pas rater le train de la démocratie que constitueront les prochaines élections législatives prévues pour le premier trimestre 2008, car ce serait on ne peut plus clairement, l’occasion belle de montrer à suffisance, à l’opinion publique internationale, l’aspiration réelle du peuple de guinée au changement. BAYO Abidineabidinebayo@hotmail.com

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  • En attendant la levée de "l’hypothèque" sur l’avenir de la jeunesse:

    Les critiques surgissent de partout pour dénoncer l’absence de résultats de notre « consensus national » Lansana Kouyaté. La pénurie d’eau, l’obscurité dans laquelle vit le pays et la dévalorisation exponentielle du panier de la ménagère n’ont pas pu être solutionnées, du moins pour l’instant selon les Kouyaté optimistes. Ne nous attardons sur ces fâcheux problèmes au risque de recevoir une décharge écrite de la part des irréductibles partisans du gouvernement. Intéressons nous au troisième chantier du premier ministre, la jeunesse : Là, c’est moi qui suis prêt à décharger ! Vous devez encore avoir en mémoire le chantier consacré à la jeunesse, annoncé par Kouyaté lui-même, qui n’a pas manqué de rappeler le désespoir dont souffrent « ceux- là même qui devraient porter les espoirs de notre pays et qui sont les premiers atteints et qui vivent ce calvaire (le chômage) avec un sentiment de frustration, d’injustice et de révolte. » De ce fait, Il inscrit sa troisième priorité au « plein emploi de la jeunesse. » Rien n’a été dit sur les modalités selon lesquelles ce plein emploi allait être atteint. Aucune date d’échéance n’a été donnée. Il ne lui a pas semblé utile de nous donner le chiffre du chômage actuel des jeunes afin qu’on puisse s’en servir plus tard pour comparer au taux de chômage futur qui correspondrait, en cas de réussite de cette priorité, à ce taux du plein emploi. Le seuil de ce plein emploi n’a pas été non plus défini. Ce ne serait pas exagéré de dire que ce discours était creux, amphigourique et chimérique. Le seul emploi que notre premier ministre ait créé pour la jeunesse, en déperdition, est son comité de soutien. L’initiative du récent salon de l’emploi est à saluer mais ne nous méprenons pas, cet événement n’a pas permis de créer des emplois ; ce fut un marché temporaire où se sont retrouvés les offreurs d’emploi et les demandeurs d’emploi. Salon ou pas, ces entreprises allaient embaucher. Pour inciter les entreprises à la création de l’emploi, il faut que le travail, la justice, le respect des textes de loi, le respect de la parole donnée, la compétence, la rigueur soient des parties intégrantes de l’environnement. Notre pays a toujours été détourné de ces catalyseurs favorables à l’investissement et l’arrivée de Kouyaté n’y a rien changé. Le secteur informel, où grouillent déjà de nombreux jeunes (n’ayant pas pu bénéficier d’une qualification ou ayant déserté prématurément l’école) de tout âge, est désormais pris d’assaut par de plus en plus de jeunes diplômés et désœuvrés. La lueur pâle de leurs yeux exprime un quotidien rythmé par la faim, la soif la fatigue et le désespoir. Ils vivotent en attendant des créations concrètes d’emploi et pendant ce temps leurs diplômes se dévalorisent. Leurs semblables, comme moi, qui ont eu l’opportunité d’être venus faire leurs études à l’étranger semblent avoir beaucoup plus de chance car il n’y a pas de galère plus pénible que celle de l’étudiant guinéen. Certes, c’est une chance que l’on soit venu à l’étranger pour faire nos études mais l’autre face de la médaille n’est pas si enviable notamment en ce qui concerne la France. De nombreux étudiants africains étudiant dans l’hexagone ont pour objectif de rapidement finir les études afin de rentrer apporter leur pierre à la construction de l’édifice national de leurs pays respectifs. Ce sont des centaines d’ivoiriens, de gabonais, de sénégalais, de maliens, de béninois, qui, une fois leur diplôme en poche s’empressent de faire leur retour. Mais qu’en est-il des étudiants guinéens ? Quand nous approchons de la fin de notre cycle universitaire, nous sommes autant angoissés qu’heureux. Que faire après l’obtention du diplôme ? Rentrer dans un pays où il n’y a pas de débouchés ou rester dans les pays hôtes qui nous accueillent mais qui font de nous, surtout en période électorale, des boucs émissaires, des problèmes, des indésirables. Quand on appelle les parents pour les informer de notre envie de retourner dans un futur proche, car bientôt la qualification tant recherchée deviendra bientôt réalité, c’est alors qu’un arsenal de sermonneurs tente de nous expliquer que le meilleur choix serait de rester dans le pays formateur. Certains osent dirent que c’est une pure folie de rentrer. Ce serait même un acte suicidaire. Alors nous voilà pris dans un fâcheux dilemme. Quelles solutions pour nous ? Ce gouvernement n’est sans doute pas responsable de cet état de fait, on l’admet, les effets d’hystérèse y sont pour beaucoup et puis défaire vingt trois années d’absence de projets pour les jeunes doit être difficile. Mais quelle action concrète est faite pour calmer l’hémorragie ? Bien au contraire, la situation de la jeunesse semble s'envenimer. Les récents résultats critiques du baccalauréat sont là pour en témoigner. Cette étape, à la frontière de l’enseignement universitaire, est primordiale car une jeunesse bien formée est une jeunesse qui sera armée pour affronter les défis de demain. Quel constat peut on dresser pédagogiquement parlant au terme des deux cents jours de notre gouvernement? On ne peut pas affirmer que rien n’a été fait depuis la venue de l’équipe consensuelle. Beaucoup d’efforts ont été faits, mais seulement, sur la façade de notre éducation nationale pacsée avec une crise qui perdure. On s’est virulemment attaqué à la forme du problème en unifiant le bac, en mettant des fonds pour organiser des examens propres, dit-on. On a même jeté en prison des soi-disant fraudeurs pour montrer aux guinéens que l’impunité est désormais rangée aux oubliettes. Bien, passons maintenant au fond du problème. Toute réforme formatrice a pour but de rénover l'instruction afin que le plus grand nombre puisse trouver une satisfaction. Mais que constate t’on : 20% de réussite au bac ! Si on était dans un pays normal et normé le ministre de l’enseignement devrait se poser la question de ce résultat alarmant, faire une synthèse de cette calamité, afin de poser de nouvelles bases pour aider les lycéens à mieux se préparer pour les prochaines échéances. Mais à quoi assistons nous ? le ministre est fier de ce résultat car selon lui son ministère a juré d’organiser des examens crédibles transparents et débarrassés de toute fraude. En somme le bilan est très positif. On comprend aisément pourquoi ce résultat alarmant n’ait pas fait grand bruit et de toute façon l’équipe gouvernementale s’en moque : Premièrement, aucun de leurs enfants ne subiront les imperfections de ce système car ne fréquentant pas les établissements publics qui paient le plus souvent le montant global de cette facture amère des échecs ; deuxièmement le nombre de places à l’université étant limité, les professeurs étant mal payés, les élèves étant démotivés, on peut affirmer que ce résultat a été prémédité. En Guinée, on ne résout jamais les problèmes mais on les déplace, on trouve des solutions temporaires ou on joue à cache-cache avec les solutions mais jamais on ne s’attaquera au mal. (L’accord tripartite, qui a eu pour principale mesure la nomination du premier ministre alors que la solution à notre mal commun était le départ de Conté, est là pour en témoigner.) En fait on se trouve dans la république du semblant : le gouvernement fait semblant de payer les enseignants, qui font semblant d’enseigner les élèves, qui eux-mêmes font semblant d’étudier…la sentence est finalement lourde, 80% d’échec et ce n’est pas une blague. Après l’on s’étonne que des jeunes s’occupent en adhérant aux comités de soutien. L’oisiveté ne serait t’elle pas la mère de tous nos vices ? Peut on condamner un jeune inactif, militant dans un comité de soutien d’autant que cela rapporte des sous ? Ces jeunes ont compris, du moins certains d’entre eux ; ils seront les premiers à chasser Kouyaté le moment venu mais en attendant ils essaient aussi, à leur manière, de profiter du système. Un jeune mal formé, recalé au bac et exclu de son établissement ; avec des parents ne disposant pas de ressources financières conséquentes pour lui offrir une formation alternative, quel choix s’offre à ce dernier ? Pour lui, comme pour la majorité des jeunes de Guinée, l’avenir est plus une grande peur qu’un petit espoir. Ce gouvernement pourra tout fait pour, nous démotiver, hypothéquer notre avenir, spolier la république, diviser la jeunesse ; mais il ne nous enlèvera jamais le droit de rêver d’un avenir meilleur, le droit de nous battre pour cet avenir, l’envie de construire des projets de demain pour notre terre. Jeune de Guinée ou « orphelin » de la patrie, tu n’as aucune chance mais comme Jamel Debbouze (célèbre humoriste français d’origine nord africaine) je te dirais : tu n’as aucune chance alors saisis la ! Koumbassa Alassane koumbassa@gmail.com

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  • L’aventure ambiguë du P.M:

    Les échos en provenance du bled, sentent le souffle de la déception et des antagonismes stériles, après la période de grâce accordée à l’équipe gouvernementale formée par M. Lansana Kouyaté, que bon nombre de critiques, estiment à tord ou à raison, ne pas être en mesure de répondre efficacement aux attentes des populations. L’espoir à l’annonce de sa chaotique nomination, était pourtant immense et son ampleur n’a d’égale que la désillusion suscitée par l’orientation politique qui est la sienne, quant aux priorités de développement en Guinée. Une fois de plus, les choix politiques de nos dirigeants sont empreints de pratiques peu orthodoxes qui relèvent de l’improvisation et de la non maîtrise des données essentielles au redressement politico-économique, favorable à l’amélioration des conditions de vie dans notre pays. Il n’y aura de cesse de marteler que dans la guinée décadente, la faute des échecs successifs, ne peut incomber à une seule et unique personne, mais c’est tout le système qui est remettre en question. Le général Lansana Conté et à fortiori son premier ministre, aussi responsables soient-ils, chose dont on ne peut douter, car comme le dit l’adage, le peuple est à l’image d’un serpent qui ne sert que de corde en lui tranchant la tête, sont eux mêmes engloutis et empêtrés dans un magma de profiteurs, pour emprunter une des expressions de Jean Marie Doré, lors des premières élections présidentielles en 1993. L’amélioration de situation tant souhaité par la majorité silencieuse et souffrante dans sa chaire et son esprit, n’est de toute évidence pas profitable à la minorité nantie, soucieuse de préserver à tout prix, les privilèges du corrompu système, quitte pour cela à exacerber les divisions régionales et à entretenir le spectre de l’ethnocentrisme. La vieille recette de diviser pour régner, a de tout temps était l’expression favorite dans notre pays, car elle est malheureusement, la seule susceptible de désolidariser les guinéens dans leur lutte commune pour un changement positif. Une prise de conscience collective, de la nécessité pour les guinéens dans leur ensemble, avec leurs différences d’opinions et d’appartenance ethnique ou régionale, de se donner la main et œuvrer pour l’intérêt de tous, s’impose plus que jamais. L’on reproche au premier ministre d’avoir pratiqué une certaine discrimination en ce qui concerne la nomination des cadres de l’administration et de ne pas honorer ses engagements dans l’esprit de la plateforme revendicative des grévistes et la lettre de mission qui en fait suite lors de sa nomination. Sékou Touré se plaisait à dire que la dignité d’un homme réside dans l’adéquation entre le dire et le faire, mais faudrait-il pour cela que celui-ci, aussi sincères que soient ses intentions, ait les moyens de son action, en ayant la possibilité d’agir dans un environnement et des conditions favorables. Avec une réelle volonté politique, ne serait- il pas judicieux, de soumettre à approbation, toute nomination à un poste stratégique par un comité de sages indépendant constitué à cet effet, rôle qui aurait pu être dévolu à l’assemblée nationale qui n’est malheureusement à ce jour, pas représentative des différentes sensibilités, pour mettre définitivement un terme aux suspicions et aux luttes de clans. Il est temps d’en finir avec le stop and go ou plus exactement try to go. Pour atteindre une véritable ligne de démarcation, l’on doit savoir que c’est à nous la guinée. Notre terre nous est donnée pour y vivre. Nous ne sommes ici-bas que pour un temps, comme l’on était nos prédécesseurs et comme le seront nos successeurs. Alors vivons ensemble, vivons en paix. BAYO Abidine

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