Premier choc entre pouvoir et opposition après l’accord politique
- Par Administrateur ANG
- Le 27/10/2016 à 12:53
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L’opposition guinéenne et le pouvoir sont dos à dos, deux semaines après l’accord politique. Le premier choc a été occasionné par le projet portant modification du mode de désignation des chefs quartiers et de districts initié par le pouvoir.
Les vieux démons sont de retour en Guinée-Conakry. La grogne a repris service au sein de l’opposition. L’accord politique signé dans une ambiance bon enfant le 12 octobre dernier, n’aura tenu que le temps d’un feu de paille. Et pour cause, le projet gouvernemental de modification d'une disposition de loi sur les élections locales. Il s’agit du mode de désignation des chefs quartiers et de districts. Certains partis politiques de l'opposition s’opposent audit projet. Pour la plateforme nationale de défense des droits des citoyens, créée au lendemain de la signature des accords, il s’agit d’une attaque à la souveraineté des peuples. Les partis comme le Bloc libéral, quatrième à la présidentielle de 2015, ont décidé de se faire entendre à l’assemblée nationale. Une pétition est lancée depuis lundi pour faire barrage au projet, a confié Ibrahima Syla Bah, député de l’opposition guinéenne.
Cette levée de bouclier des partis d’opposition guinéenne constitue, à n’en point douter, le premier choc entre la majorité et la minorité depuis la signature d’un accord politique le 12 octobre dernier à Conakry. Le pouvoir a annoncé en grandes pompes avoir fait de grandes concessions. L’opposition s’est de son côté, félicité d’avoir obtenu la mise en place d’un calendrier électoral pour les municipales et locales reportées depuis 2005 dans ce pays sans oublier d’autres points qui fâchaient et qui ont été solutionnés. Mais sans nul, la question de désignation de ces responsables locaux vient envenimer la situation et jeter de discrédit sur la qualité de l’accord, aussi bien que sur la sincérité des parties signataires. Il est à souhaiter que le pouvoir guinéen fasse l’effort de ramener la sérénité au sein de la classe politique afin d’enterrer définitivement les démons d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. Ces scènes ayant débouché sur des pertes en vies humaines, restent encore vives dans les mémoires.
Christophe SESSOU
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